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Channel: Le confit c'est pas gras » 05. Légumes et accompagnements
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La courge : sa vie, son œuvre

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Allez, un bilan sur cette délicieuse semaine courges et cucurbitacées : délicieuse parce que décidément, je ne m’en lasse pas, et parce que ce défi m’a permis d’explorer la courge autrement que dans des veloutés et des gratins.

LES CUCURBITACÉES, MAIS QU’EST-CE DONC ?

Les cucurbitacées sont principalement des plantes tropicales, originaires d’Amérique. Heureusement, les boussoles du XVe siècle étaient un peu pourraves et, grâce à Christophe Colomb qui a loupé l’Inde mais découvert le Nouveau Monde (qui ne s’appellait pas encore « Stazunis »), dieu merci on en trouve en Europe. D’ailleurs, les pommes de terre, les tomates, les flageolets, le piment, le poivron, le dindon et le maïs, c’est aussi grâce aux boussoles pourraves, rendez-vous compte comme nous avons eu de la chance. Moi, la mondialisation, j’adore.

Les cucurbitacées comportent plus de 800 espèces réparties en 120 genres, autant dire que ce n’est pas la peine de se la sprouter quand on a chez soi un potimarron ou une butternut.

Les melons, les courgettes et les concombres en font partie (comme si ce n’était pas assez compliqué comme ça) mais, dans mon test hebdomadaire, j’ai utilisé les courges telles qu’on les désigne habituellement (potirons, citrouilles, potimarrons…), issues de la famille cucurbita. Celle-ci se répartit en trois variétés, plus une :

  1. Cucurbita maxima : potiron, giraumon, potimarron (un goût de chataîgne très marqué), buttercup, Atlantic giant…
  2. Cucurbita moschata : courge musquée, butternut (photo), sucrine du Berry, courge longue de Nice…
  3. Cucurbita pepo : toutes les variétés de courgettes, patidou, pâtisson, courge spaghetti, Jack’O Lantern…
  4. Cucurbita Hilton : Paris, sa soeur Nicky et leurs copines.

Elles sont dotées d’une grande variabilité génétique, ce qui explique leur diversité de tailles, de couleurs et de saveurs (sauf les cucurbita Hilton, toutes faites sur le même modèle : fruits fins et longs, peau blonde et lisse, mouchetures dorées, goût assez fade bien qu’agréable).
C’est un produit phare de l’automne, mais elles se commercialisent jusqu’au printemps (sauf la famille des cucurbita Hilton, qui atteignent le summum de leur saveur en été, lors de la saison des maillots de bain et du Festival de Cannes).

Elles sont peu caloriques, riches en fibres et championnes de la carotène, ça rend aimable. Leurs vertus pour la santé, c’est ici.
L’info qui change tout : la peau des courges est tellement fine que l’on n’est même pas obligé de les éplucher, ce qui est une excellente nouvelle quand on connaît la pénibilité de l’exercice (et surtout le nombre de doigts coupés pendant la tâche). Pour cette raison, je conseille de choisir des courges bio (les pesticides se concentrent dans la peau).

On trouve également des graines de courge séchées et décortiquées dans les magasins bio. On peut les préparer soi-même, comme dans le blogbio, mais l’opération est très minutieuse. Je les aime dans les salades, les gâteaux, les pains, ou encore nature, à l’apéro. Si vous voulez tout savoir sur les graines de courge, cliquez ici.

L’huile de pépins de courge est issue, quant à elle, des graines de la citrouille. Elle est riche en acide linoléique, un acide gras essentiel qui a sans aucun doute des tas de vertus. Comme la graine, elle est top pour la prostate, efficace pour lutter contre les caries et l’osthéoporose, et elle est vermifuge, dites donc. Elle a une belle couleur vert foncée, avec des reflets rouges. Attention: elle s’utilise à froid.

LE LIVRE DE RÉFÉRENCE

On n’oublie pas le petit livre d’Ester, Potirons, courges et autres cucurbitacées, une mine d’informations et de recettes alléchantes dont le seul défaut est de coûter vachement cher : 2€, ouuuh la la.

MES RECETTES

Salées :

  • Muffins salés au potimarron : simples et délectables, un classique.
  • Velouté de courge épicé aux copeaux de foie gras : un velouté simple mais délicieux, parfait pour une entrée lors des repas de fête, par exemple. Mais on a également le droit de le manger devant Grey’s anatomy, ou même encore la Star’Ac.
  • Parmentier de butternut au confit de canard (c’est pas gras), inspiré de Mercotte : une couche de purée de courge parfumée avec du lait de coco et du cinq-épices, une couche de purée de céleri-rave, une couche de purée de
    brocolis et une couche de confit. Brad a failli s’évanouir tant c’était bon, mais il a eu peur que j’abuse de lui pendant son malaise et il s’est ravisé.

Sucrées :

D’AUTRES RECETTES SUR LA BLOGOSPHÈRE

Je vous signale enfin une recette simple et délicieuse de Marc Veyrat, testée il y a deux ans et refaite de nombreuses fois depuis : la soupe de potiron, fleurette au goût de lard, sur le site de « Bon appétit, bien sûr » (l’émission la plus ringarde de l’histoire de la télé, certes, mais une mine de superbes recettes).

Je vous souhaite un bon week-end !


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